IAMC 2021: Culture, Conflit et Convergence – Série de webinaires
Série sur la diversité et l’inclusion
Règlement des différends tenant compte des traumatismes – un processus pratique
Enregistré le 24 Novembre, 2021 (2 heures)
Cet enregistrement est disponible uniquement en anglais. Cliquez ici pour l’accéder.
Nous sommes des êtres sociaux, c’est pourquoi la connexion est pour nous un besoin biologique. Interagir et créer des liens avec les autres sont dans notre nature. Nous sommes également programmés pour survivre et toujours être à l’affût des signes indiquant qu’il n’est pas prudent d’établir une connexion, comme un conflit ou un désaccord.
Les traumatismes compromettent la capacité d’une personne à créer des liens. Ils remplacent les comportements de connexions par des comportements de protection et de survie. Lorsque nous percevons une menace, notre instinct de survie enclenche une réaction de fuite ou de lutte ou nous fige en place. Les personnes traumatisées ont une vision du monde teintée par la survie. Elles perçoivent des menaces là où il n’y en a pas. Il est alors plus difficile de résoudre les conflits.
Les études révèlent qu’une grande majorité de la population a subi une expérience traumatisante. En effet, 76 % des adultes canadiens affirment avoir été exposés à une certaine forme de traumatisme durant leur vie. On estime en outre que 50 % des femmes canadiennes et 33 % des hommes canadiens ont subi au moins une fois des violences sexuelles ou physiques.
Le règlement des différends tenant compte des traumatismes, ne vise pas simplement à guérir le traumatisme. En effet, ces services visent à adapter les pratiques et les environnements dans le but de créer un espace dans lequel une personne souffrant des effets d’un traumatisme se sent en sécurité, a un sentiment de contrôle et a confiance dans le processus.
La matrice ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) est un processus pratique tenant compte des traumatismes qui permet de résoudre les conflits et les problèmes au travail. Elle peut être utilisée à tout moment, surtout lorsque les émotions sont intenses. Il s’agit d’un processus appuyé par des données scientifiques comportementales qui ont été validées empiriquement. Elle a d’abord été utilisée pour aider les anciens combattants et les premiers répondants aux prises avec un trouble de stress post-traumatique. La simplicité et la clarté du processus sont responsables de sa grande efficacité.
Comme outil de règlement des différends, le processus de la matrice ACT englobe quatre piliers qui sont les fondements d’un processus/service tenant compte des traumatismes :
- Sécurité et Confiance – L’approche de la matrice ne juge pas et n’attribue pas de blâme ni de faute. La matrice invite plutôt les parties à réfléchir au différend avec une approche de faisabilité. Nous posons des questions comme les suivantes : « Pourquoi est-ce important de résoudre ce différend? », « Que pouvons-nous faire pour résoudre le différend », et « Est-ce que cette solution conviendra à toutes les parties concernées? ».
- Choix et contrôle – Le choix et le contrôle sont les pierres angulaires du processus de la matrice. Nous présentons la matrice comme une carte visuelle de la faisabilité des propositions faites par les parties pour résoudre le conflit. Le choix des propositions à accepter est laissé aux parties. C’est à elles de choisir.
- Collaboration – La matrice vise à partager le pouvoir et non à écraser l’autre. En tant que facilitateur ou médiateur, nous devons commencer le processus en demandant la permission de montrer la matrice. Un principe de base de ce processus est que l’accompagnateur, le facilitateur ou le médiateur accompagne les personnes dans le tri de leurs émotions et de leurs expériences, en évitant tout jugement et toute critique.
- Autonomisation – Les personnes qui souffrent des effets d’un traumatisme vivent souvent avec une voix intérieure négative qui peut être envahissante. La matrice détourne leur attention de cette voix intérieure négative en les invitant à réfléchir à ce qui est important et à ce qui pourrait être possible. Elle contribue également à leur autonomisation, puisqu’elle est tournée vers le monde extérieur.
La matrice a été créée pour travailler avec les personnes souffrant d’un traumatisme. C’est un outil concret facile à utiliser et à maîtriser qui peut aussi être utilisée de façon générale pour résoudre tous les différends et naviguer dans des situations difficiles au travail. C’est une approche qui accepte les personnes telles qu’elles sont, qui les invite à changer leur comportement pour tendre vers ce qui permettrait aux parties de résoudre leur différend. Ne manquez pas la chance d’ajouter cette méthode à votre boîte à outils.
Dayna Lee-Baggley est une psychologue agréée. Elle est directrice de Dr. Lee-Bagley & Associates qui offre des services d’intervention, de formation et de recherche en gestion des maladies chroniques. Elle est également professeure adjointe de la faculté de médecine de l’Université de Dalhousie et professeur adjointe du département de psychologie industrielle et organisationnelle de la Saint Mary’s University Biographie complète
Ronald Pizzo est un partenaire du groupe Pink Larkin, un cabinet d’avocats spécialisé en litige et en droit du travail et de l’emploi. Il est un accompagnateur, un médiateur et un facilitateur de la matrice ACT certifié. Il possède plus de 30 ans d’expérience en résolution de conflits très importants dans les milieux de travail. Biographie complète
Tarif membre 35 $ ; Tarif non-membre 50 $ – plus les taxes applicable
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Accréditation de développement professionnel :
- Points de Formation continue et participation (FCP) de l’IAMC : 2 points par heure
- Barreau de la Colombie-Britannique : 2 heures
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