Il est évident que les avocats craignent que le recours au PRD constitue une menace à leurs pratiques en matière de litiges. Le désir des clients de réduire les coûts aura, de toutes manières, pour effet de réduire leurs dépenses consacrées aux litiges. Les avocats font la preuve qu’ils sont conscients de cet état de choses en allant suivre des formations en médiation et en arbitrage, et en établissant des sections d’arbitrage et de médiation au sein de leurs sociétés. Il est aussi évident que les différends continueront d’exister, et que les sociétés d’avocats qui répondent aux besoins de leurs clients et contribuent au règlement rapide des différends et à la réduction des coûts seront susceptibles de traiter un volume important de travail en provenance de clients satisfaits.
La confirmation de cette analyse peut être obtenue dans le sondage de la CPR intitulé «1994 Law Firm Practices in ADR» et réalisé auprès de 124 sociétés d’avocats. Le taux de réponse à ce sondage était de 51%, et il révélait l’existence d’une vaste gamme d’activités de médiation et d’arbitrage. Les résultats indiquent que, parmi les sociétés qui ont officiellement mis sur pied des activités de médiation et d’arbitrage, 37% rapportent avoir attiré de nouveaux clients ou de nouveaux comptes commerciaux de clients existants en raison de leur expertise en médiation et en arbitrage. Seulement 2% de ces sociétés qui n’ont pas mentionné avoir organisé officiellement leurs efforts en médiation et en arbitrage ont enregistré de tels gains.